photo de classe

rien à voir avec les maths.
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Stéphan Cauvin - Mathématiques - Carrere 1984

Au palmarès des deux sornettes qui m'ont été le plus communément débitées par les profs de maths lorsque j'ai réussi à les acculer à se justifier de l'utilité "réelle" de leur matière on trouve :

  1. Vous le verrez l'année prochaine (prof lâche)
  2. Les maths développent l'esprit logique (prof enthousiaste)

Pour ce qui est de voir l'année suivante, tout ce que j'ai vu c'est que l'argument m'a été servi jusqu'à la dernière année et que ceux qui sont allés voir au delà de ma dernière année n'ont statistiquement vu que l'Education Nationale comme application de leurs connaissances.

Pour ce qui est de la logique, on trouve la crème du top du dessus du panier de l'élite des premiers de la classe en mathématiques (j'ai nommé : les polytechniciens dûment diplômés) tant au Parti Communiste (oui, moi aussi j'ai été étonné de l'apprendre!) qu'au Front National (le plus connu étant Bruno Mégret, ex-Front National, ayant fondé son propre parti, le MNR, Mouvement National Républicain).
Sachant que ces deux idéologies, marxisme et nationalisme, sont intégralement diamétralement opposées, si l'excellence en maths était un gage de logique, il ne pourrait logiquement n'y avoir de polytechniciens que dans un des deux camps pré-cités, à savoir le camp le plus "logique". La réalité démontre le contraire, il y a autant de polytechniciens dans les deux camps, donc le postulat de base "maths = logique" est faux.
Si je pardonne aisément aux profs enthousiastes le temps qu'ils m'ont fait perdre, je profite ici de la tribune pour vomir ma bile sur les lâches qui m'ont fait subir d'innombrables heures de stérile bourrage de crâne depuis la 6ème avec leurs injections, bijections, surjections et autres déjections de théorie des groupes. Il ne m'en reste rien car je n'ai jamais rien pu assimiler au delà du temps nécessaire à pondre une copie pour grapiller des points au dessus de la moyenne.

article extrait du mensuel CAPITAL, n°134 - novembre 2002

Quand je me suis penché sur les gadgets emblématiques des années 80, à savoir le Cube Hongrois "Rubik's Cube" et ses dérivés, casse-têtes que l'on pouvait soi-disant résoudre grâce à cette chienlit de théorie des groupes, j'ai surtout découvert que l'on m'avait, sciemment ou par ignorance, menti.

Il n'existe aucune mise en équation du Cube Rubik (il s'agit seulement de notation des mouvements) et personne n'a jamais publié de solution obtenue en appliquant la théorie des groupes. C'est l'INVERSE qui s'est produit : des hordes de plumitifs en quète désespérée d'une application pour leur théorie groupique ont pondu des articles à propos de ce casse-tête pour expliquer qu'il ILLUSTRAIT la théorie des groupes mais pas un ne l'a résolu par un quelconque calcul.

L'illustration la plus flagrante de la chose est l'article publié sur douze (!) pages dans le n°34, Août 1980, de la revue Pour la Science (édition Française de Scientific American).

En fait la solution du Cube Rubik était parue deux mois auparavant dans l'article publié dans le n°753, juin 1980, de la revue Science & Vie et ne faisait pas du tout appel à une quelconque théorie des groupes pour le résoudre, pas même aux mathématiques, hormis pour en dénombrer le nombre de configuration (et encore, aurait-on pu se passer de cette théorie groupieque pour ce dénombrement...).

Et comme rien ne vaut de publier la preuve de ce que l'on avance, j'ai saisi l'occasion en réaction à un article plumito-groupique concernant le dernier avatar Rubik (les Anneaux), article paru sept ans plus tard (il faut parfois savoir être patient...) dans le n°114, Avril 1987, de cette même revue Pour la Science.
Devant le nombre de personnes qui ont réagi de même, la revue publiait un additif/correctif dans son n°116, Juin 1987.
Vu la liste des personnes citées en ma compagnie, il est clair que je n'ai pas été le seul traumatisé par cette théorie des groupes...

Je vous invite d'ailleurs à aller voir l'excellentissime « Demonstrotron », un générateur automatique de charabia théorico-groupesque qui est, de l'aveu même de son créateur, une expression du ressentiment profond que créent les devoirs de math.
L'usage du « Demonstrotron » est on ne peut plus simple, et rigolo : on clique sur la barre "cliquez pour générer" (difficile de faire plus clair) et le programme vous crache du théorigroupisme plus vrai que nature.
Personnellement je ne vois pas différence entre le charabia automatique ainsi généré et les cours que l'on m'a infligés, preuve manifeste qu'il ne doit pas m'en rester grand chose, à supposer qu'il m'en soit resté quoi que ce soit un jour...

Bref... Que l'on ne me gonfle dorénavant plus jamais avec ces conneries !

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