De New-York à Boston en 2CV
 
Réception de la 2CV à New-York

Rouler en 2CV aux USA... un rêve pour beaucoup de Deuchistes.
Mais qu'en est-il réellement? La meilleure façon de le savoir, c'est d'y aller !
Amené, de par mon métier, à côtoyer de nombreux Américains venant en France, j'ai sympathisé avec certains dont deux se sont révélés être des fans de Citroën et, plus particulièrement, de la 2CV, sans jamais avoir eu la chance d'en posséder une.

La 2CV Rouge est reconstruite à partir d'une coque en parfait état d'origine. Au fil des conversations, le projet de leur amener une 2CV aux USA s'est fait jour jusqu'à se concrétiser à la mi 97 quand la décision a été prise de reconstruire deux 2CV, une pour chacun, et de les livrer toutes les deux un an et demi plus tard au cours de l'été 1999.

Un an et demi donc au cours duquel furent reconstruites sur base de châssis de la fin des années 60 (mais avec des composants de 2CV6 !) une 2CV de style Charleston à amener en Californie et une 2CV rouge à amener à Boston.

Le plan consistait à expédier en premier la 2CV Charleston pour Los Angeles (8 semaines de transport par bateau) puis ensuite la 2CV rouge pour New-York (3 semaines de transport). En récupérant la 2CV rouge en premier, cela laissait le temps de l'amener à Boston puis de prendre l'avion pour Los Angeles où récupérer la 2CV Charleston pour l'amener à Fresno. Planifier le tout ne fut pas une mince affaire... mais tout fut terminé à temps et je me retrouvais donc à New-York en juillet 99 pour récupérer la première 2CV sous un soleil de plomb.

La salle de bain de l'auberge de jeunesse. Je vous épargne le spectacle des toilettes... Petite semaine de décalage sur la date d'arrivée de la 2CV! Bon, heureusement que je suis en vacances, que j'ai pris une marge de sûreté d'une semaine par 2CV et que je me suis trouvé une auberge de jeunesse fort économique. Elle n'est pas très classe (vu le prix on ne peut pas avoir le Savoy...), et située dans le quartier de Harlem (finalement calme et relativement sûr).

Les lits sont de simples matelas posés côte à côte à même le sol : convivialité garantie ! L'avantage c'est que les dortoirs sont mixtes ce qui permet de lier connaissance (par exemple avec une petite Japonaise par ailleurs un peu coincée mais qui après une invitation dans un petit resto Breton de Manhattan et quelques bolées de cidre brut... euh je m'égare là !)

Il est interdit de faire des interventions mécaniques à l'intérieur du parking de la compagnie de transport. Par contre, on peut le faire sur un coin des docks juste devant la porte. A par cela, panique lors de la récupération de la 2CV au port de New-York une semaine plus tard : circuit électrique totalement erratique ! Un coup les clignos un coup plus les clignos et un coup pas de stops et puis plus de jauge et puis plus de warnings et plus de clignos de nouveau et toujours pas de stop.
Au secours ! Je ne peux décemment pas me lancer sur les highways avec une 2CV dans cet état là... Les outils dans le coffre ont disparu, chapardés lors du transport, ou sur les docks. Heureusement que j'avais pris la précaution d'amener avec moi une trousse à outils simplifiée. Je passe une heure sous un soleil de plomb, sur les docks, à tester le faisceau.
Je contrôle TOUS les connecteurs accessibles, un par un. Ils sont tous corrodés ! Apparemment, c'est l'air salin lors de la traversée qui est la cause du problème.
Heureusement, j'avais refait l'allumage, y compris les câbles de bougies sinon bonjour l'angoisse... Un peu de nettoyage, un petit peu d'huile et on rebranche : ah!, revoilà la jauge mais toujours pas de stops, revoilà les clignos mais pas les stops. Cré-bonsoir de vindieu ! Bon, il va falloir AUSSI nettoyer les contacts des boutons au tableau de bord... Au bout de deux heures d'angoisse, le fautif est trouvé : le bouton de warning. Les contacts sont corrodés, en le tripotant tout revient comme par magie... puis tout foire de nouveau une fois remis en place. Gloups, il faut démonter le bouton lui-même, avec d'infinies précautions, pour huiler les petits contacts internes.
Et ça marche. La méchante boule d'angoisse au creux de l'estomac mettra une bonne demi-heure à disparaître.

Entrée dans New-York par le Washington Bridge
Entrée dans New-York par le Washington Bridge

Central Park, frontière Est, direction Sud Arrivée sur Central Park

Ce qui frappe de prime abord à New-York, c'est le nombre de Taxis (tous jaunes) et de Limousines à rallonge.
Petit tour autour de Central Park : pas facile de faire des photos, il n'y a pas trop de places libres et les buildings sont si grands que pour les caser dans la photo c'est pas simple.
Je ne trouve à me garer que face au soleil, ce qui donne des photos pas terribles...

Le principal est fait, j'ai récupéré la 2CV. Demain, ce sera le départ.

Le voyage de New-York à Boston
  Le voyage de New-York à Boston  

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