Plagiat dans 2CV Magazine

Définitions (extraites du Petit Robert, 1973) :

PLAGIER : verbe (1801 ; de plagiat) Copier (un auteur) en s'attribuant indûment des passages de son oeuvre. Voir imiter, piller. Par extension Plagier une oeuvre Voir calquer, démarquer - Au participe passé Cette histoire est plagiée :c'est un plagiat. PLAGIAT : nom masculin (1697 ; du radical de plagiaire) Action du plagiaire, vol littéraire. Voir copie, emprunt, imitation.

Chronologie

Une première partie des photos illustrant le présent site ont été réalisées en 1998 lors du cinquantenaire de la 2CV à St Quentin en Yvelines. C'est en fait lors de cette manifestation que j'ai rencontré Emile Leray et que nous avons échangé nos coordonnées dans le but de réaliser ultérieurement un reportage plus complet.

C'est aussi à l'occasion de St Quentin en Yvelines que furent faites les photos qui servirent dans mon article "Retour à Montlhéry", article paru sous ma signature dans 2CV magazine n°7 Mars-Avril 1999, p. 18-19.

D'autres photos de la moto 2CV ont été faites beaucoup plus tard, en août 98, lors de l'interview d'Emile Leray à son domicile, ceci dans le but de proposer un article complet à 2CV Magazine.

A la suite de cet interview, texte + photos ont été envoyés à la rédaction de 2CV Magazine.

Les photographies n'étant pas à la hauteur du sujet, il a été convenu, par téléphone, avec le rédacteur en chef de 2CV Magazine (Antoine Demetz) qu'un photographe irait faire des clichés plus adéquats.

Etant donné que je ne publie pas d'articles pour gagner ma pitance (heureusement, sinon je serai mort de faim depuis longtemps...) mais par simple hobby, il a été convenu, toujours par téléphone (confirmé par courrier de ma part) que la répartition de la pige entre le photographe (pour ses photos) et moi-même (pour le texte) serait fait à discrétion du rédacteur en chef, selon qu'il jugerait opportun de privilégier le texte sur les photos ou l'inverse.

Un coup de téléphone d'Emile Leray m'a signalé qu'un photographe avait pris rendez-vous avec lui pour une séance destinée à 2CV Magazine, puis, plus tard, un autre appel d'Emile Leray m'a confirmé que le photographe était venu et que la séance avait duré toute la journée.

Logiquement, mon article allait bientôt paraître dans 2CV Magazine...

Effectivement, quelques mois plus tard, la couverture du n° 31 de 2CV Magazine (mars-avril 2003) arborait un encadré "2CV moto du désert". Oh joie, mon article était enfin paru.
Il faut parfois savoir être patient : de mai 1998 à mars 2003, presque cinq ans s'étaient écoulés depuis la première rencontre avec Emile Leray où j'avais décidé qu'une telle aventure et un tel engin méritaient, comme son constructeur, d'entrer au panthéon de la 2CV.

Mais en ouvrant 2CV Magazine... mon nom n'est pas au générique de l'article ?!

C'est quoi cette entourloupe !?

Je feuillette l'article...

Les photos ressemblent à mes photos, en mieux, comme convenu,
le texte a été copié sur mon texte...
or, mon nom n'apparaît nulle part : la conclusion s'impose :

je me suis fait plagier !

J'ai travaillé avec pas mal de revues différentes, dont celles concurrentes à 2CV Magazine, et d'autres, autrement plus prestigieuses : Jamais on ne s'est abaissé à me faire un tel coup de p - - - !
Jamais mon nom n'a été "viré", jamais !
Pour quelques malheureuses lignes dans PlayBoy, on vous gratifie d'un chèque. Pour la solution d'un misérable casse-tête mathématique dans Scientific American on cite votre nom.

La déontologie veut que l'on cite l'auteur d'un article,

• même (et surtout) si l'auteur ne demande pas de rétribution,
• même si l'auteur laisse au rédacteur en chef le soin de fixer la rétribution.
• même si le texte d'origine a été remanié par un journaliste de la rédaction, dont le métier consiste effectivement à relire et à corriger les textes qui lui sont soumis, voire à vérifier à la source par un interview complémentaire.
  Si les modifications sont conséquentes, on cite les deux noms : celui de l'auteur et celui du correcteur.

Le même principe s'applique d'ailleurs pour les livres. Par exemple, ceux d'entre vous qui ont l'ouvrage "40 ans d'amour de la 2CV" pourront constater qu'il contient un paragraphe de remerciements citant toutes les personnes ayant un tant soit peu collaboré à la rédaction de ce livre.

Dans le cas de l'article sur la moto 2CV dans 2CV Magazine : ni rétribution de l'auteur, ni citation de son nom ! Du pur plagiat dans toute sa splendeur, un véritable cas d'école !

Une lettre à l'éditeur de 2CV Magazine signalant le coup de Jarnac n'a eu pour effet que de virer mon nom de la liste des "principaux collaborateurs" (au bas de la page du sommaire) dans le numéro suivant. Mais cela je ne vais pas m'en plaindre car pour sûr que je ne vais plus collaborer à ce canard, d'autant que ce n'est pas la concurrence qui manque : Il y a du débouché pour la prose deuchiste en dehors de 2CV Magazine, sans parler du débouché Internet.

La déontologie a été bafouée et le seul recours en pareil cas consiste à faire savoir qu'elle l'a été afin, tant que faire se peut, de décourager ce magazine de refaire la même chose à d'autres auteurs.

Qu'on se le tienne pour dit.
Sylvain ROQUES

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